Billet d’humeur : Les dynamiques interactives fragiles et risquees de la « nouvelle économie du savoir ».
Encore une terminologie en voie de banalisation telle un concept valise, lesté d’approximations pour le moins hasardeuses….. Tentons d’y voir un peu clair. La « nouvelle économie du savoir », ou des « connaissances » ou « fondées sur le savoir » où encore sur les « connaissances », a fait l’objet de multiples discours et publications, tant académiques que professionnelles. Toutes insistent naturellement sur l’importance du savoir comme moteur du nouveau régime de croissance dans notre économie marchande post-industrielle. Ils prolongent d’ailleurs les travaux de précurseurs, sociologues et économistes, comme Fred Machlup, Kenneth Arrow, Daniel Bell, ou Alvin Toffler. Mais, au-delà de la manipulation courante de ce concept « en vue », nous proposons dans le court texte qui suit de manière à mieux les saisir, en identifiant ses principaux éléments structurants ainsi que leurs liaisons interactives. Auparavant, nous rappellerons les deux principaux courants particulièrement distinctifs qui « portent » ce concept. Enfin, nous soulignerons de manière conclusive l’équilibre fragile et risqué « économie du savoir ».
Billet d’humeur : Des «mondes de grandeur» dominants des entreprises du savoir dans le monde post-industriel marchand
Grandeur, vous avez dit grandeur ? Pourquoi pas ?
On peut en effet tenter de proposer une présentation typologique des firmes dans l’univers marchand contemporain en mobilisant le concept de « monde de grandeur », que nous déclinerons en trois formes dominantes : la forme homogène, la forme hétérogène et la forme hybride (1). Indiquons d’emblée que par « monde de grandeur », nous entendons faire référence à des modes de représentation stylisés et dominants permettant précisément de saisir les différentes formes de coordinations des activités marchandes.
Billet d’humeur : Penser la privatisation du savoir
Le savoir et plus spécifiquement la connaissance, constituent selon nombre d’économistes théoriquement un bien public, au même titre que l’air, le ciel, la terre, la mer ou l’éclairage urbain. L’attribution de ce signe distinctif est associée à la combinaison de deux caractéristiques spécifiques : la non rivalité (l’usage de la connaissance n’entraine pas sa destruction) et la non exclusivité (elle peut être utilisée simultanément par plusieurs personnes). De plus ils se situent en dehors du marché, usage bénéficiant à tous. Mais cette conception, demeure dans certains contextes du moins, plus difficile à soutenir, dans le cadre des politiques et pratiques d’entreprises d’appropriation, et de privation des savoirs, dans une perspective marchande, sur fond d’une exigence combinée d’innovation permanente et de rentabilité durable des produits et des services. Au-delà de cette reconnaissance « économique » de bien public, cette question capitale peut ainsi se formuler de manière succincte mais pertinente : la fabrication de la connaissance doit-elle appartenir aux experts, aux créatifs, aux organisations qui les hébergent ? Ou constitue-t-elle le bien commun qui s’enrichit de la coopération de tous ?
Billet d'humeur : L’économie du savoir. Construction, enjeux et perspectives
C’est le titre de mon dernier ouvrage, qui sera disponible aux alentours de fin novembre prochain, mais qui est déjà disponible sur Amazon.fr en cliquant ici. Plutôt qu’une présentation personnelle toujours un peu fastidieuse ou suspecte de partialité, je préfère laisser la plume, à Bernard Ramanantsoa, Directeur Général d’HEC Paris, auteur de la préface que je reproduis et qui s’exprime plus librement...
« L’économie du savoir de Jean-Pierre Bouchez est ce qu’il convient d’appeler une somme. Pour la première fois depuis longtemps un auteur prend le risque de dépasser les discours idéologiques sur l’économie du savoir en proposant plusieurs mises en perspective de ce qui n’est resté trop longtemps qu’une abstraction.
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