Je m’autorise ici un témoigne personnel, qui m’a profondément marqué professionnellement. BernardBrunhes, acteur et militant engagé dans de multiples causes diversifiées, vientde nous quitter beaucoup trop tôt. Il gardera pour moi la figure d’uninfatigable intermédiaire entre des logiques diversifiées, complémentaires etsouvent contradictoires dans le vaste champ du social, au-delà des clivagespolitiques traditionnel, tout en revendiquant une posture d’homme de gaucheouvert et détaché des contingences partisanes, pas toujours très glorieuses….

En cela il pouvait revendiquer un positionnement particulièrement rare atypique,dans une société française, restée encore très clivée, voire défiante, pour ne s’en tenir ici, qu’aux relations entre les groupes professionnels et sociaux.

Parmi ses multiples activités, il avait créé un cabinet de conseil en management, aufonctionnement atypique, en 1987, mais où notamment, l’apprentissage mutuel particulièrementexigeant, couplé avec la liberté étayée des propos vis-à-vis des clients,constituait une caractéristique plutôt rare dans ce milieu. J’avais rejoins BernardBrunhes Consultant au milieu des années 90, après une dizaine d’année de pilotagede la fonction DRH, exercée au sein de firmes internationales de services et dehaute technologies. Veilleur, guetteur, passeur, plutôt consulté queconsultant, comme nous le ressentions, il m’a véritablement fait découvriralors, avec une infinie patience, ce qu’était ainsi sa représentation exigeantede la consultance au sens large. Une posture tellement éloignée de lareprésentation ordinaire que s’en font beaucoup trop de managers et surtout deDRH, qui choisissent du jour au lendemain, de se lancer dans cette aventurecomplexe, démuni d’un professionnalisme élémentaire. Merci Bernard, pour ces belles leçons qui me servent tant encore aujourd’hui….