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Jean-Pierre Bouchez - L’enchainement dynamique des « technologies de l’intellect » dans la création du savoir et des innovations (episode 1/2 : perspective longitudinale)

Deux dynamiques combinées sont à l’œuvre pour décrire et illustrer le processus de création, de diffusion et d’usage du savoir, ainsi que l’émergence et le développement d’innovations. Nous survolerons dans ce premier épisode qualifié de « dynamique longitudinale », l’enchainement des « technologies de l’intellect » qui se sont déployées depuis l’antiquité jusqu’à une période récente.

Notre prochain billet poursuivra cette présentation, dans le cadre d’un deuxième épisode consacrée à une autre perspective, articulée à la précédente, que nous nommerons de « dynamique transversale ».

Pour amorcer ce premier épisode « longitudinal », on se référera au grand anthropologue Jack Goody qui mobilisa le terme de «technologies de l’intellect» (TDI) en l’appliquant avec bonheur plus spécifiquement à l’écriture. Il définit ce concept l’associant à l’interaction entre le cerveau humain et l’écriture. Avec cette dernière, souligne-t-il, « le modus vivendi de l’intellect humain est transformé par cette interaction entre l’intérieur et l’extérieur ». Ainsi, l’écriture « implique un processus de réflexivité, une façon de faire rebondir ses pensées entre soi et une feuille de papier » (1). Sur cette base prometteuse, nous entendons conférer une acceptation élargie et étendue en proposant les illustrations les plus représentatives et typiques.

NOTRE CONCEPTION ELARGIE DES T.D.I. ET SES CARACTERISTIQUES.

Après avoir proposé d’introduire un élargissement illustratif du concept de Goody, nous soulignerons ensuite les caractéristiques significatives qui leur sont attachées.

Une amplification de nos capacités cognitives.
Par cette formulation, nous proposons d’étendre l’acceptation du concept formulé par Goody en l’appliquant à tous les outils et prothèses dont nous faisons usage, qu’il s’agisse d’augmenter, amplifier, accélérer, déployer toutes nos capacités cognitives. En d’autres termes, ces T.D.I. issues pour l’essentiel de la création humaine, contribuent à activer notre savoir, au sens extensif où nous l’avons préalablement défini, aussi bien pour compiler et classer des données, traiter et transmettre des informations, approfondir des connaissances, étayer une argumentation, manipuler des concepts et des idées, etc. Les illustrations au cours de l’histoire sur une longue période sont aisément repérables. Elles se réfèrent en effet, le plus souvent à toutes les innovations souvent structurantes qui ont précisément contribué à accroître nos capacités cognitives. En suivant leur ordre d’apparition des plus représentatives, on citera : l’écriture naturellement, l’alphabet, le codex, l’imprimerie, les machines à compter, à écrire et à calculer, l’ordinateur et l’Internet. Mais pour être complet, il faudrait y adjoindre également de nombreux autres dispositifs, tel ceux associés à l’univers de l’invisible et de l’espace lointain (microscope et télescope), aux instruments d’écriture manuelle (du calame au stylo à bille). De même, les compilations et les dispositifs d’accumulation du savoir sous leurs diverses formes (archives, traités, bibliothèques sous toutes leurs formes, du rassemblement des tablettes jusqu’aux bibliothèques numériques). Ajoutons également dans cette liste non limitative, les outils ayant notamment contribué à modeler et à affiner au plus juste, la carte du monde en particulier lors des voyages et expéditions maritimes (notamment les « grandes découvertes » du XVème siècle). C’est notamment le cas du sextant et de l’abaque. Les T.D.I. ont ainsi traversé de manière enchaînée et cumulative les différentes civilisations et traditions (orales, écrites et numériques), sur une échelle de temps qui s’étend sur plusieurs millénaires.

Des caractéristiques et tendances plurielles et combinées.
On peut déjà saisir et citer à ce stade les principaux effets saillants de cette succession cumulative de ces principales T.D.I. déjà citées (écriture, l’alphabet, le volumen, le codex, l’imprimerie, les machines à compter, à écrire et à calculer, l’ordinateur et l’Internet), que nous allons développer et illustrer dans la troisième partie de cette contribution.

Il y a d’abord un processus quasi continu, alternant innovations (souvent de nature radicales) et rationalisations. L’écriture alphabétique avec une vingtaine de signes en constitue naturellement l’un des exemples prototypes, mais n’est évidemment pas le seul. Il y a ensuite une croissance cumulative des T.D.I. C’est bien sur le cas de cycle de l’écriture à travers son enchaînement d’innovations successives (non alphabétique, alphabétique, mécanique et numérique). Nous verrons de manière combinée dans la seconde partie section (dimension transversale), que cette dimension cumulative est également associée à la combinaison avec d’autres phénomènes, comme la naissance des Universités au Moyen Âge et le développement considérable du livre, surtout après le développement de l’imprimerie.

Il y a ensuite une tendance à la concentration du savoir. Ce phénomène avait été déjà souligné par le philosophe Michel Serres dans une de ses conférences. Ainsi, la concentration de quelques caractères est nécessaire pour construire un mot ; la concentration de phrases permet de fabriquer un livre ; l’accumulation de livres peut donner naissance aux bibliothèques autour desquelles il y a le campus (concentration d’étudiants) et la ville (concentration d’habitants). Avec Internet et ses applications et usages multiples, ce phénomène tendanciel de concentration- du savoir, est poussé à son comble.

On soulignera également un raccourcissement de l’échelle de temps entre l’enchaînement successif des différentes T.D.I., de plus en plus « performantes » et sophistiquées. Ainsi a-t-il fallu un peu plus de quatre millénaires entre l’écriture et le codex, un millénaire du codex à l’écriture mécanique, un demi-millénaire de l’écriture mécanique à l’Internet (dont la mise au point a été effectuée en l’espace de trois décennies). À cette tendance, il importe d’y adjoindre l’accroissement de leurs « performances » ainsi que leur degré de sophistication.

Enfin, on évoquera avec prudence une tendance à la démocratisation progressive, mais certes inégale, du savoir.

QUELQUES ILLUSTRATIONS TYPIQUES.

Nous nous focaliserons ici plus particulièrement, sur l’enchainement combinatoires et cumulatif des TDI historiques, structurantes et innovantes qui ont précisément contribué à accroitre nos capacités cognitives : l’écriture, l’alphabet, le codex, l’imprimerie, les machines (à compter, à écrire, etc.), les ordinateurs et l’Internet.

L’écriture, première TDI.
L’écriture non alphabétique, première innovation marquante (peut-être avec la domestication du feu) apparue environ 400 000 ans avant J.-C., constitue « non seulement un procédé destiné à fixer la parole, un moyen d’expression permanent » et donne ainsi « directement accès au monde des idées ;» comme l’exprime Charles Higounet (2). George Ifrah (3) souligne pour sa part l’analogie de l’écriture avec un « système » permettant de noter le « langage articulé » et constituant l’un des plus puissants « outillages intellectuels de l’homme moderne ». Ensuite, il importe de souligner que son usage initial est marchand et non littéraire. Comme le soulignent ces mêmes historiens, les premiers « écrits », apparaissant alors sur des tablettes d’argile, sont directement liés à la gestion des biens particuliers (inventaires de troupeaux, de caves…), ainsi qu’à la gestion de l’Etat (traités, lois…).

L’apparition de l’alphabet et la rationalisation de l’écriture.
Nous entrons alors avec l’alphabet dans un processus de simplification des signes graphiques et d’économie du caractère. Si l’on suit toujours Higounet dans la suite de ce paragraphe, ce sont les scribes d’Ougarit, sur la cote syrienne, vers le XIVème siècle avant notre ère, qui ont eu « l’intuition géniale » de modifier à leur guise artificiellement le traditionnel matériel cunéiforme, en le réduisant directement à une trentaine de caractères. Ce sont eux qui auraient ainsi inventé l’alphabet. Ultérieurement l’alphabet grec classique constitua un évènement capital en ce qu’il « fixa » les textes probablement les plus riches du monde antique. Il comporte dans sa version classique du IVème siècle vingt-cinq lettres. Quant à l’alphabet latin, il se stabilise qu’au premier siècle avant J.-C., avec vingt-trois lettres. Higounet souligne ainsi que l’écriture alphabétique latine « est devenue l’instrument définitif de la pensée occidentale et le moyen d’expression par excellence du monde moderne ». Cette innovation en effet largement contribué au renforcement de la fixation et du développement du savoir et des idées, ainsi qu’en tant que bien commun à l’accès progressif plus aisé à l’écriture et à la lecture, rendant la critique désormais possible mais aussi autorisant une préservation et un développement quasi infini des savoirs, des concepts et des idées, inconcevable dans un contexte uniquement oral.

Le codex, métamorphose du volumen, comme innovation capitale.
Le codex apparaît comme un support métamorphosé, qui se substitue progressivement (entre le II° siècle et le IV° siècle de notre ère) au volumen (rouleau de papier), en ce qu’il se présente comme un objet constitué de feuilles pliées et reliées, pour former des cahiers joints les uns aux autres. On peut le feuilleter en « tournant (simplement) la page » pour reprendre le titre heureux de l’ouvrage de Johannot (4). L’occident fera de cet objet, manuscrit puis ultérieurement imprimé, le modèle de référence, « l’étalon-livre ». Il résiste encore de nos jours à l’écran… C’est la raison pour laquelle le terme de durabilité n’est pas usurpé. Le codex ne trouvera en effet son plein déploiement qu’avec la multiplication des livres telle que l’imprimerie la permettra. Il ouvre plus largement à l’ensemble les développements futurs du travail intellectuel sur des documents écrits. Le codex demeure ainsi le support premier de la culture écrite en Occident depuis pratiquement deux millénaires. Ainsi, dans cet enchaînement des T.D.I., la tablette trop étroite a été supplantée par le rouleau qui, trop court et difficilement manipulable, est à son tour supplanté par le codex, qui survit toujours face aux nouvelles T.D.I., notamment numériques, comme ces « machines à lire » que seront les écrans d’ordinateurs et les nouveaux dispositifs : Kindle, Reader, e-book, netbook, liseuses, iPad, etc.

L’apparition et le développement de « l’écriture mécanique » : une combinaison d’objets générant l’industrialisation progressive du livre et la diffusion du savoir.
Cette innovation capitale est indissociable d’une du contexte associé à « l’atmosphère rhénane », sur laquelle nous reviendrons dans notre prochain billet. Nous soulignerons ici, les aspects liés l’articulation et la combinaison des différents objets qui ont concouru à sa conception. Ainsi les historiens comme Michel Melot (5), ont insisté sur la « conjonction » rendue propice entre deux objets : le codex et l’alphabet latin, ce dernier offrant une « lisibilité » pour le lecteur et la rapidité pour le scribe, contribuant à fonder la mécanisation de l’écriture en Occident et à en assurer son succès. Cécil Guitart (6) souligne l’association de deux inventions antérieures, le caractère d’imprimerie et la presse, qui ont contribué à l’invention attribuée à Gutenberg. Par ailleurs, il convient de relever la remarquable combinaison entre ces deux innovations majeures que sont le codex et l’écriture mécanique : le premier n’a pas été modifié dans ses structures essentielles par la seconde. Les analogies avec la notion de système technique définie par l’historien Bertrand Gille (7) sont patentes, en ce qu’elle est cohérente et compatible avec le système social du moment.
Cette substitution de l’écriture mécanique à l’écriture manuelle, dès le milieu du XIV° siècle, généra naturellement deux effets. D’abord, un abaissement considérable des coûts de fabrication, désormais étalés et répartis sur l’ensemble des tirages d’un même livre, du moins à partir d’une certaine quantité de l’ordre de quelques centaines d’exemplaires ainsi qu’une réduction du temps de fabrication. Ensuite, de manière conséquente, les ouvrages deviennent plus courants et plus abordables générant un élargissement conséquent du marché. Complémentairement, le développement de l’alphabétisation, et de l’éducation favorisèrent l’accès à une lecture plus « économique ». Cette croissance se poursuivra progressivement, en particulier au siècle des Lumières, et deviendra véritablement exceptionnelle au XIXe siècle. Enfin, il importe de souligner que si la technologie de l’impression n’a pas changé pendant quatre siècles, l’écriture mécanique généra une accumulation et une circulation des textes à une échelle inimaginable ainsi qu’un support d’échanges de création de connaissances et d’idées. On retrouve ainsi dans ces observations à nouveau l’illustration de la dimension cumulative et combinatoire des savoirs. Elle favorisera, comme nous allons le voir, largement l’entreprise du processus de formalisation et de diffusion des savoirs artisanaux.

La formalisation et la diffusion des savoirs artisanaux (XV°-XVIII siècle).
Une nouvelle illustration transversale se propose de décrire le processus d’accumulation et de formalisation des savoirs. Elle comporte deux logiques combinées : une démarche de captation, d’appropriation et de formalisation du savoir tacite et empirique des artisans, d’une part et un processus d’accumulation et de diffusion des savoirs, à travers le travail de compilation de dictionnaires, d’encyclopédies et de traités, d’autre part.

La démarche captation, d’appropriation et de formalisation des savoirs tacites et empiriques artisanaux s’amorce au Moyen Âge, mais se développe particulièrement au XV° siècle, pour aller au moins jusqu’à la Seconde révolution industrielle et au delà. Les principaux acteurs – savants, maîtres artisans et architectes, – prendront appui sur l’observation empirique des pratiques artisanales, de manière à se les approprier en vue de les formaliser. L’usage de l’imprimerie favorisera naturellement cette diffusion

Les dictionnaires et encyclopédies comme processus de regroupement, de compilation et d’accumulation des savoirs formels. C’est surtout à partir du XVIe siècle que la compilation des encyclopédies s’amplifia, compte tenu notamment des progrès de l’imprimerie combinés avec le souci du regroupement et de l’ordonnancement des savoirs comme le souligne Madeleine Pinault (8). Robert Halleux (9) évoquant, en effet, le « changement d’échelle » lié à l’émergence du capitalisme, illustre son propos en citant une vingtaine d’ouvrages publiés entre 1500 et 1650, portant sur la « mise en ordre du savoir technique » avec un « souci de rationalisation ». Il en conclut que cette rédaction de traités ordonnés allait de pair « avec la généralisation des procédés ». Partout, l’oralité cède le terrain devant l’imprimé Aussi n’est-il pas surprenant que l’on assiste à une croissance considérable de ces T.D.I. que sont alors les dictionnaires et les encyclopédies qui compilent, regroupent et ordonnent des savoirs, dont l’Encyclopédie (1751-1772), constituera l’ouvrage phare et emblématique du siècle des lumières. Ce processus de regroupement et d’accumulation des savoirs apparaît bien complémentaire à leur formalisation, évoquée dans la partie précédente.

Industrialisation, rationalisation et traitement de l’information (début du XIX° siècle-milieu du XX° siècle).
On présentera successivement les travaux et inventions du précurseur et mathématicien Babbage (plus centrés sur l’information que sur les connaissances), qui annoncent à bien des égards l’ère de l’informatique, puis de manière plus globale, des T.D.I. renouvelées autour de la révolution administrative, au moment de la seconde industrialisation.

Les recherches de Babbage sur la mécanisation des « opérations de l’esprit ».
L’originalité des recherches du mathématicien Charles Babbage tient au fait qu'il tenta une démarche d’assimilation entre les opérations matérielles du traitement de la « matière et les opérations intellectuelles du traitement des "signes" ». Avec la « machine de la différence » conçue en 1822 et la « machine analytique », (qui n’arriva jamais à son terme et fut abandonnée en 1842 pour des raisons techniques et financières), il préfigure ainsi la configuration des futurs ordinateurs. La démarche de Babbage, précurseur donc de l’informatique, s’inscrit dans ce cadre par son projet d’extension aux « opérations de l’esprit », du concept de « division des opérations mécaniques » que Smith (10) avait popularisé à travers l’exemple de sa fameuse manufacture d’épingles. Dans un ouvrage Babbage (11), écrit ainsi que « la division du travail peut être appliquée avec le même succès aux "opérations de l’esprit" (…). Dans ces opérations, comme dans celles dont la matière est l’objet, elle procure une économie de temps considérable ». Il a ainsi eu l’intuition que le traitement de la matière, support de signes, et celui de la « matière matérielle » relevait de principes technologiques identiques. Philippe Breton (12) pour sa part, peut ainsi écrire que les plans de Babbage concernant la « machine analytique » constituèrent néanmoins « l’un des projets technologiques les plus avancés du XIXe siècle (…). Cette machine, si elle avait été réalisée, aurait été un extraordinaire concentré des technologies de l’époque ».

Révolution administrative et nouvelles T.D.I.
L’augmentation du nombre des employés de bureau, notamment au sein des grandes organisations à la fin du XIXe siècle, va être associée à l’invention de nouvelles T.D.I., précisément centrées sur le travail de bureau qui se développe alors considérablement. On parle alors de « révolution administrative », où de « révolution tertiaire ». Pour l’historien François Caron, (13), les nouvelles TDI qui émergent sont liées à la rencontre entre quatre technologies qui se développèrent parallèlement : la mécanisation de l’écriture, la reproduction des documents, la mécanisation du calcul et la mécanographie. Ainsi naquit successivement la machine à écrire (dont le développement est inséparable de la reprographie). La machine à calculer, dont la première fut fabriquée par Burroughs, connaît son essor également durant la même période, dans le cadre du développement de la comptabilité et des procédures de contrôle dans les entreprises.

Si elles accélérèrent incontestablement le traitement de l’information (comme la machine à calculer), les T.D.I. de cette période n’ont sans doute pas la même ampleur et les mêmes effets que leurs précédents, qui d’ailleurs perdurèrent, comme notamment le livre et l’imprimerie. Mais il convient de bien saisir que ce sont à la fois les travaux et les expérimentations de Babbage ainsi que la mécanisation des opérations de bureau, qui bouleverseront progressivement de multiples champs socio-technico-économiques diversifiés : le modèle économique, le domaine de l’accès à l’usage et au partage des savoirs, annonçant ainsi, d’une certaine manière, l’arrivée de l’Internet.

L’internet, ses acteurs, ses promesses, ses usages.
Il représente l’entrée des TDI dans leur forme numérique en concoure à la création du savoir et d’innovations à une échelle jamais connue. Cette T.D.I. la plus aboutie à ce jour, notamment à travers ses multiples supports et outillages collaboratifs, constitue une ressource d’une nature et d’une ampleur sans précédent. Aussi, son émergence, ses usages, ses enjeux, ses promesses, seront relatées dans le cadre d’un prochain épisode, qui regroupera d’autres illustrations de type transversal.

PROCHAIN EPISODE POUR NE PAS CONCLURE : DES DYNAMIQUES LONGITUDINALES AUX DYNAMIQUES TRANSVERSALES…


Notes

(1) GOODY J. (2000), The Power of the Written Tradition. Smithsonian Institution Press.
(2) HIGOUNET C. (2006), L’écriture, PUF, 2006.
(3) IFRAH G. (2000), Histoire universelle des chiffres, Robert Laffont,
(4) JOHANNOT Y. (1992), Tourner la page, Jérôme Million.
(5) MELOT M. (2006), Livre, Editions de l’œil neuf.
(6) GUITART C. (2009), Transmettre le savoir, La pensée sauvage.
(7) GILLE B., dir. (1978). Histoire des techniques, Gallimard.
(8) PINAULT M. (1993), L’Encyclopédie, PUF.
(9) HALLEUX R., (2009), Le savoir de la main, Armand Colin.
(10) SMITH A. (1776), Wealth of Nations.
(11) BABBAGE C. (1932), On the Economy of Machinery and Manufactures, Charles Knight, 1932 (1e édition).
(12) BRETON P. (1990), Histoire de l’informatique, Seuil.
(13) CARON F. (1997), Les deux révolutions industrielles du XXe siècle, Albin Michel, Paris.